Tout savoir sur la CFE 2025 et ses échéances
CFE 2025 : de quoi parle-t-on, très concrètement ?
La cotisation foncière des entreprises (CFE) est l’un des deux volets de la contribution économique territoriale. Elle est due par toute entreprise ou personne exerçant une activité non salariée au 1er janvier de l’année d’imposition, qu’il s’agisse d’une société (SARL, SAS, etc.) ou d’un indépendant en société. Elle se calcule, pour l’essentiel, sur la valeur locative des biens passibles de taxe foncière utilisés pour l’activité, à laquelle s’appliquent des taux fixés par les collectivités (commune/intercommunalité). En pratique, le montant peut donc évoluer d’une année à l’autre en fonction de vos locaux, de vos établissements, des éventuels minima de CFE et des décisions locales.
Pour 2025, l’avis de CFE est consultable dans l’Espace professionnel du site des impôts. Le paiement est intégralement dématérialisé : prélèvement mensuel, prélèvement à l’échéance ou paiement en ligne. La date limite de paiement du solde 2025 est fixée au 15 décembre 2025 (inclus).
Deux temps forts à retenir en 2025 pour gérer la CFE
1) L’acompte de juin (si vous êtes concernés)
Si la CFE de l’année précédente dépasse 3 000 €, un acompte égal à 50 % du montant N-1 est à verser entre fin mai et mi-juin. L’avis est mis à disposition dans l’espace pro et le règlement s’effectue par télérèglement. Si vous n’êtes pas dans ce cas (CFE N-1 ≤ 3 000 €), vous n’avez pas d’acompte à verser.
2) Le solde du 15 décembre
Quelle que soit votre situation, le solde (ou l’intégralité de la CFE si vous n’avez pas d’acompte) doit être réglé au plus tard le 15/12/2025. Là encore, tout se passe en ligne, via l’un des modes de paiement proposés.
Choisir le bon mode de paiement : mensuel, à l’échéance ou paiement direct
- Prélèvement mensuel : il lisse la CFE sur 10 mensualités (le 15 de janvier à octobre). C’est la solution la plus confortable pour les trésoreries tendues ou saisonnières, car elle évite le “mur” de décembre. Une adhésion tardive est possible, mais elle peut entraîner des prélèvements de rattrapage ; l’idéal est d’activer la mensualisation en amont pour l’année suivante.
- Prélèvement à l’échéance : vous autorisez l’administration à prélever automatiquement votre CFE à la date limite (15/12). L’adhésion est possible jusque fin novembre. C’est simple et sûr si vous ne souhaitez pas gérer un paiement manuel le jour J.
- Paiement en ligne : vous déclenchez vous-même le paiement directement depuis l’avis, dans l’espace pro. C’est flexible, mais pensez à vous programmer un rappel pour ne pas rater l’échéance.
Pourquoi le montant varie d’une année sur l’autre ?
Plusieurs facteurs peuvent expliquer une variation :
- Changement de locaux (surface, nature des biens passibles de taxe foncière) ou création/suppression d’établissements ;
- Évolution des bases (valeur locative) ou application d’un minimum de CFE voté par la collectivité ;
- Décisions locales sur les taux (commune/interco), parfois à la hausse ou à la baisse ;
- Modifications de votre situation (activité, domiciliation, fermeture d’un site, etc.).
Le réflexe utile : relire l’avis de CFE avant de payer, vérifier les établissements listés, l’adresse, la commune d’imposition, les bases et la présence éventuelle d’un minimum. En cas d’anomalie manifeste (déménagement non pris en compte, établissement fermé qui apparaît encore, incohérence de surface), rapprochez-vous rapidement de votre expert-comptable et, si nécessaire, de votre service des impôts des entreprises (SIE).
Quelles sont les bonnes pratiques de trésorerie pour gérer l’acompte CFE ?
La CFE tombe en même temps que d’autres décaissements (soldes d’IS, échéances URSSAF, TVA, fournisseurs), ce qui peut créer une tension de cash en décembre. Trois leviers très concrets :
- Plan de trésorerie : visualisez les encaissements/décaissements réels pour caler le paiement CFE au bon moment.
- Mensualisation pour l’année suivante : dès l’automne, activez le prélèvement mensuel afin de lisser vos charges en 2026.
- Prélèvement à l’échéance ou paiement en ligne : si vous gardez le paiement unique, automatisez (prélèvement à l’échéance) ou programmez un rappel interne 48h avant la date limite.
En cas de difficulté ponctuelle, il est toujours préférable d’anticiper et de solliciter un délai auprès de l’administration plutôt que de laisser courir les pénalités.
F.A.Q : CFE et cas particuliers des dirigeants
Nous n’avons reçu aucun courrier papier. Est-ce normal ?
Oui. Les avis sont dématérialisés. Connectez-vous à l’Espace professionnel pour les consulter et payer.
Nous avons déménagé en 2025. Sur quoi repose l’imposition ?
La CFE est due dans la commune où l’entreprise est imposable au 1er janvier. En cas de déménagement, vérifiez bien quel établissement figure sur l’avis et, si nécessaire, faites corriger la situation (fermeture de l’ancien, ouverture du nouveau).
Nous avons un établissement secondaire. A-t-il sa propre CFE ?
La CFE est due par établissement. C’est pourquoi l’avis détaille vos sites. Relisez la liste pour éviter de payer pour un établissement clos ou oublier un site actif.
La CFE a fortement augmenté alors que nous n’avons rien changé. Pourquoi ?
Plusieurs hypothèses : hausse d’un minimum de CFE, réévaluation de la base ou variation du taux local. Lisez les lignes de l’avis, comparez avec N-1, et demandez des précisions si nécessaire.
La mensualisation peut-elle démarrer en cours d’année ?
Oui, mais lissage et rattrapages dépendent de la date d’adhésion. Pour un vrai confort, anticipez la mensualisation pour l’année suivante.
Check-list dirigeant pour la CFE 2025
- Avis consulté dans l’espace pro ; bases, établissements et commune vérifiés.
- Mode de paiement choisi :
- mensualisation activée pour 2026 (lissage),
- prélèvement à l’échéance pour 2025 (adhésion en temps utile),
- ou paiement en ligne programmé avec rappel interne.
- Acompte : si CFE 2025 > 3 000 €, vérification de l’acompte de juin (50 % de N-1).
- Trésorerie : CFE intégrée au plan à 13 semaines (avec TVA/IS/URSSAF).
- Point de contact : un référent côté entreprise + votre expert-comptable pour sécuriser les bases et les recours éventuels.
Les erreurs à éviter (et comment les contourner)
- Payer sans relire l’avis : vous risquez de valider une base erronée ou un établissement clos.
- Oublier le caractère 100 % en ligne : sans espace pro, vous ne verrez ni avis, ni options de paiement. Créez-le et rattachez votre SIREN si ce n’est pas déjà fait.
- Découvrir la CFE au dernier moment : elle arrive au plus mauvais moment pour le cash. Un simple prélèvement à l’échéance ou une mensualisation suffisent à éviter la panique.
- Ignorer une variation importante : comparez N/N-1, vérifiez les minima et les décisions locales, et faites rectifier si besoin.
- Ne pas parler à temps à votre SIE en cas de difficulté : mieux vaut demander un échelonnement encadré que subir intérêts et majorations.
En résumé
- Tout est en ligne : avis et paiement se gèrent dans l’Espace professionnel.
- Deux temps forts : acompte de juin (si CFE N-1 > 3 000 €, 50 %), solde au 15/12/2025.
- Trois modes de paiement : mensualisation (lissage sur 10 mois), prélèvement à l’échéance (automatique le 15/12), paiement en ligne (manuel).
- Vérifiez vos bases avant de payer : établissements, commune, minima.
- Anticipez la trésorerie : plan à 13 semaines, rappel de paiement, mensualisation pour 2026.
- En cas d’anomalie ou de tension de cash, échangez au plus tôt avec votre expert-comptable et votre SIE pour ajuster ou échelonner.
Comment le Cabinet Desbrosse peut vous aider
Nous revoyons vos bases de CFE, expliquons les écarts avec 2024, choisissons le mode de paiement le plus adapté à votre saisonnalité, intégrons la CFE à votre plan de trésorerie et gérons les démarches (mensualisation, prélèvement à l’échéance, échanges avec le SIE).



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